Proposition de stage recherche (M2 ou césure) 2024

Lieu

UMR SELMET (Systèmes d’Elevage Méditerranéens et Tropicaux)
97410 Saint-Pierre, La Réunion

Période du stage

Entre Février et Octobre 2024 (selon disponibilités de l’étudiant.e)

Contexte et objectif

Comprendre et pouvoir comparer les performances biotechniques, socioéconomiques et environnementales des systèmes agricoles dans leur diversité reste au coeur des préoccupations sociétales et des questions de recherche pour concevoir des systèmes agricoles plus durables. Les systèmes agricoles différent en effet suivant les espèces présentes, les pratiques agricoles mises en oeuvre, et les conditions socioéconomiques et pédoclimatiques dans lesquels ils se situent.
L’analyse comparative des performances des systèmes agricoles à travers le monde est souvent le fait d’une comparaison réduite à quelques situations contrastées, suivant certaines dimensions de la multi-performance, ou encore le fait d’approches plus globales basées sur des archétypes relativement grossiers, prenant peu en compte les pratiques agricoles mises en oeuvre.
Depuis une quinzaine d’années, l’UMR Selmet a développé plusieurs cadres d’analyse à même d’apprécier les performances des systèmes mixtes agriculture-élevage (performances biotechniques, environnementales, technico-économiques). Ces approches concernent différentes unités fonctionnelles (énergie, nutriments, émissions, etc) et ont été éprouvés sur une diversité d’études de cas réelles, issues de différents territoires tropicaux et méditerranéens (Caraïbe, Amérique Latine, Afrique de l’Ouest, Océan Indien, Asie, Europe, Maghreb, …). Les données relatives à ces études de cas, issues de différents projets de recherche valorisés par ailleurs, présentent un corpus d’informations suffisamment consistant pour envisager de les remobiliser et de les analyser conjointement. Ces cadres d’analyse correspondent en effet à des approches de type « strock / flox », qui visent à représenter les objets d’étude sous la forme de compartiments connectés par des flux entrants et sortants, et à calculer un ensemble d’indicateurs synthétiques.
Il s’agirait donc ici, à partir des cadres précédemment nommés, i) de proposer un premier cadre d’analyse générique, ii) de consolider une base de données commune aux différentes études de cas et iii) de mener une analyse statistique comparative des performances (ecological network analysis) sur une diversité de systèmes d’élevage issus des travaux de l’UMR (nombre à définir). Cette analyse permettra notamment de mettre en lumière de manière originale et englobante l’impact de différents facteurs impliqués dans la construction des performances (pratiques agricoles, contraintes pédo-climatiques, politiques publiques, dépendance aux intrants extérieurs, etc.) et les performances associées.