DSCATT

DSCATT : Dynamics of Soil Carbon Sequestration in Tropical and Temperate Agricultural systems. Agricultural intensification and soil carbon sequestration in tropical and Temperate farming systems. Avec des terrains d'étude au Sénégal, au Zimbabwe, en France et au Kenya, le projet aborde à trois échelles interdépendantes – celles de la parcelle, de l'exploitation et du territoire – la question suivante : quelles sont les stratégies efficaces à long terme pour favoriser la séquestration du carbone dans les sols cultivés d'un système agricole ?

Date de début de projet

01/04/2019

Date de fin du projet

31/03/2023

Objectifs

Quantifier, comprendre et modéliser les dynamiques de séquestration du carbone dans les sols à différentes échelles de temps et d’espace : au niveau du système sol-plante, de l’exploitation agricole, du paysage ou du territoire,

Délibérer entre les différentes parties prenantes sur les trajectoires à emprunter favorisant la séquestration du carbone dans les sols, par un processus de construction et d’évaluation itérative,

Partager et diffuser les connaissances, les outils et les expériences sur les trajectoires de séquestration du carbone dans les sols.

Localisation

  • Sénégal,
  • Zimbabwe,
  • Kenya,
  • France

Description

Plusieurs unités de recherche adhérant au Labex Agro, associées à leurs partenaires se sont réunis pour répondre aux défis de l’Initiative 4p1000 sur la séquestration du carbone dans les sols pour faire face aux changements climatiques. Le projet DSCATT vise à explorer le potentiel de séquestration du carbone dans les sols cultivés tout en considérant le développement durable des systèmes agricoles dans un contexte de changements globaux.

Le projet se déroule au Sénégal, au Zimbabwe, en France et au Kenya et aborde trois échelles interdépendantes – celles de la parcelle, de l'exploitation et du territoire.

A l’échelle de la parcelle, les recherches sont centrées sur les relations entre production de biomasse et séquestration du carbone selon différentes pratiques agricoles. Les études concernent les processus à l’interface sol-plante régulant les formes et des temps de résidence du carbone dans les sols. Ceci inclut l’analyse des interactions entre cycle des nutriments et le stockage du carbone ainsi que le rôle des racines profondes. Les exploitations agricoles sont étudiées avec pour objectif d’identifier les pratiques susceptibles d’améliorer la synergie entre les activités des ménages ruraux pour une préservation et une intensification de la séquestration du carbone dans les sols de l’exploitation. A cette échelle, les recherches menées sont centrées sur l’évaluation des pratiques agricoles (agriculture, élevage, foresterie, etc.) au sein de l’exploitation selon les objectifs des ménages (revenu, sécurité alimentaire, etc.). Ces analyses prennent en compte les contraintes principales que sont le capital disponible pour investir, la force de travail, etc. Par la modélisation, le projet évalue les déterminants socio-économiques des décisions prises par les agriculteurs et les compromis imposés aux différentes activités des exploitations agricoles.

A l’échelle du territoire (du village à la petite région naturelle), ou d’un réseau d’agriculteurs comme en Occitanie (France), les analyses vont concerner les flux de matières organiques entre les différents compartiments des agro-socio-écosystèmes. Sont étudiés, les rôles des contextes biophysique et environnemental, socio-économique ou politique. Différents schémas de transformation et leurs impacts sur la séquestration du carbone dans les sols, les performances agronomiques et économiques des exploitations agricoles sont évaluées. Toutes ces connaissances rassemblées ainsi que les points de vue des agriculteurs sont partagées et utilisées pour évaluer les stratégies de séquestration du carbone dans les sols agricoles. Prenant en compte les changements et les incertitudes dans l’avenir, des approches d’évaluation multicritère et prospective sont proposées dans un processus itératif d’évaluation et de redéfinition des stratégies d’adaptation dans le contexte des changements globaux. Le partage et la diffusion des connaissances acquises par le projet ciblent différentes audiences (agriculteurs et agricultrices, étudiants et enseignants, décideurs politiques, etc.) grâce à différents modes de communication ou de médias, mais également par la conception ou le partage d’outils d’évaluation pour une aide à la décision.

Partenaires

  • IRD,
  • UZ-Crop Science,
  • ISRA,
  • CNRA,
  • Cirad,
  • INRAE,
  • AGROOF,
  • ISC-PIF,
  • SupAgro,
  • MUSE,
  • Université Paul-Valéry Montpellier 3,
  • CNRS,
  • AgroParisTech

Financement

Fondation Agropolis, Fondation Total – financement ANR – 1,7 M€

Informations complémentaires

Productions et résultats attendus :

  • Des stratégies documentées pour intensifier la séquestration du carbone dans les sols.
  • Des approches multi-acteurs pour une meilleure gestion des terres et une séquestration accrue de carbone dans les sols.
  • Des boîtes à outils pour aider les individus et les collectivités à prendre en compte et raisonner la question de la séquestration du carbone dans les sols dans leur propre stratégie de développement.
  • Des bases de données et des modèles multi-échelles permettant de simuler la dynamique du carbone dans les sols sur le long terme.